La baisse du nombre des mesures de surveillance concerne aussi bien les surveillances en temps réel (écoute de conversations ou consultation de courriels) que les surveillances rétroactives (fadettes). Les autorités de poursuite pénale ont ainsi ordonné 3344 surveillances en temps réel en 2014, contre 3770 l’année précédente, et 6335 surveillances rétroactives, contre 6872 l’année précédente. Il y a lieu de noter qu’une personne peut faire l’objet de plusieurs mesures de surveillance, notamment si elle utilise plusieurs téléphones.
Moins de recherches d’urgence
Le Service SCPT a mis en œuvre 462 recherches d’urgence, soit environ 10 % de moins qu’en 2013. Ces mesures ont pour but de localiser et de sauver des personnes disparues.
Évolution contrastée des demandes de renseignements
De manière générale, les autorités de poursuite pénale ont aussi adressé un moins grand nombre de demande de renseignements au Service SCPT au cours de l’année 2014. Toutefois, si les demandes concernant des renseignements techniques et administratifs (indications détaillées sur des raccordements de télécommunication, identifications d’usagers) ont diminué de près de 9 %, pour s’établir à 4478, les demandes portant sur des renseignements simples (inscriptions dans les annuaires téléphoniques, adresses IP) ont, elles, été légèrement plus fréquentes : avec 198 019 demandes, l’augmentation est de 4 % par rapport à l’année précédente.
Trafic de drogue et infractions contre le patrimoine
Dans environ 40 % des cas, les surveillances ont été ordonnées pour élucider des infractions graves à la législation sur les stupéfiants. Un tiers des mesures visent la poursuite d’infractions graves contre le patrimoine. Enfin, le reste des mesures concernent diverses infractions, comme des cas graves de violences et des infractions graves d’ordre sexuel.
Émoluments et indemnités
Pour l’exécution de ces mesures, les autorités de poursuite pénale se sont acquittées d’émoluments à hauteur de CHF 13 634 589, un montant inférieur de 8 % environ à celui de 2013. Les fournisseurs de services de télécommunication ont quant à eux perçu des indemnités s’élevant à CHF 10 135 592, soit près de 2 % de plus qu’en 2013. On relèvera que les statistiques recensent les mesures de surveillance ordonnées en 2014, tandis que le paiement des émoluments n’intervient qu’à la fin de la surveillance, c’est-à-dire, pour certaines mesures, en 2015 seulement.
Les statistiques détaillées des mesures de surveillance et des demandes de renseignements transmises en 2014 par les autorités de poursuite pénale sont disponibles sur le site du Service SCPT.
Déroulement de la surveillance Remarques concernant les statistiques |
Dernière modification 24.02.2015
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